Véronique, infirmière qualifiée en soudage
Véronique, 54 ans, a validé une certification en soudage pour 3 ans alors qu'elle est infirmière coordinatrice en santé au travail-psycho-praticienne.
"J’ai pu remarquer le côté créatif et imaginatif des soudeurs "
Véronique, tu es infirmière coordinatrice en santé au travail-psycho-praticienne aujourd'hui, comment as-tu eu l'idée de t'inscrire pour cette qualification en soudage ?
Dans le cadre de mon travail et pour mieux appréhender les risques professionnels liés aux différents procédés de soudage, mon employeur a accepté pour l’ensemble de mes collègues et moi-même que nous participions à une journée d’informations et d’essais pratiques avec un formateur dans l’atelier du Pôle Formation 58-89. J’ai trouvé cela passionnant... mais très complexe !
Tu nous racontes ton expérience ?
J'ai à la base un intérêt personnel créatif pour le travail sur métal et bois. Le procédé de collage manuel étant très limité et peu efficace, je me suis lancée dans cette qualification pour être formée en soudure TIG apprendre à travailler le métal. Je l'ai validé ! Pour 3 ans.
Quel est le projet que tu as le plus aimé ?
Au cours de cette formation, j’ai parlé d’un projet de sculpture en métal à nos deux formateurs. J'étais incapable de concevoir la base même de mon projet. Ils ont demandé conseil à leur collègue formateur en chaudronnerie et grâce à leur réactivité et ce travail d'équipe, mon projet voyait le jour une semaine après, concrétisé réellement ! Je suis repartie avec ma fleur de 1m80 de hauteur par 1m d’envergure. Photo à venir prochainement ;)
J’ai pu remarquer le côté créatif et imaginatif des soudeurs qui tout en travaillant à différentes techniques de soudure sur des supports variables, ont réalisé des sculptures ou des objets pratiques magnifiques…..une vraie mine d’artistes !
Es-tu satisfaite de cette expérience ?
J’ai découvert les contraintes physiques d’un métier que je pense peu valorisé. Les salariés concernés sont soumis au renouvellement périodique de leur certification où ils doivent faire preuve de maitrise gestuelle, de qualification en conception et réalisation concrète. Cette certification appartient à l’employeur alors que les compétences sont mobilisées par le soudeur.
La formation se fait dans des conditions confortables, boxe individuel, aspiration à la source, EPI (Equipements de Protection Individuelle) à disposition. Je suis consciente que cette profession intervient souvent dans des endroits difficiles d’accès, dans des postures contraignantes, parfois soumis aux intempéries, avec une exigence de résultats en terme de qualité. Je n’en ai que plus de respect !
Au-delà de la technique et de la dextérité qu’exigent ces formations, j’ai apprécié le côté humain et bienveillant de l’encadrement et des stagiaires, leurs encouragement, leurs conseils. J’ai pu appréhender et m’essayer à mon rythme au métal en fusion, la gestuelle, le matériel... Les formateurs se sont montrés patients et aidants face à mon inexpérience et mon appréhension.
Selon toi, quelles qualités faut-il avoir pour se lancer dans cette expérience ?
Accepter de ne rien maitriser, de partir de rien pour commencer à apprendre.